Guide brocante

Chiner

Objet Mystère du mois de Décembre

Noël approche à grands pas, nous avons donc choisi de sortir nos petits chaussons pour les placer au pied du sapin. Mais pas n’importe lesquels, ceux de la plus belle facture, au cuir épais et patiné, sentant les longues soirées d’hiver dans le chalet dont ils ont été tirés. C’est l’objet mystère du mois de Décembre. Qui-suis-je ?

© Brocabrac

Indice N°1

  • Chinez du bon pied
    Je vous vois venir à pas de velours, c’est évident, il s’agit là d’une paire de chaussure imaginée par un extravagant et non moins fétichiste créateur parisien. Attention, vous marchez sur des œufs, et vous risquez à coup sur de les casser et de faire fausse route car ces « chaussons » datent d’années où la mode n’était pas si frivole ! Nous les avons chiné au détour de la très belle foire à la brocante de Chatou à la fin du mois de septembre.
© Brocabrac

Indice N°2

  • La fonction crée l’organe
    Une seule question demeure : pourquoi avoir monté sur un chaussant (partie supérieure d’une chaussure) une plaque de bois et de fer sur laquelle sont fixés 13 piques dentelées en acier ?

    Cette semelle particulière a en effet une utilité. On pourrait penser à une des premières chaussures pour marcher sur la glace...

    L'idée est malheureusement froide.

    Ou bien à un instrument de torture moyenâgeux pour fouler du pied toute révolte ? Ce serait bien trop révolutionnaire pour une paire de chaussure…

    Et pourquoi pas aux chaussures d’un Fakir tout aussi ingénieux que douillet et désirant marcher sur des braises en toute sécurité !?

    Glacé, terriblement glacé.

Indice N°3

  • Avoir du goût
    C'est très simple, il suffit d’avoir du goût pour les porter. Elles étaient en effet très utilisées dans les Cévennes lors des récoltes d’un fruit particulier : la Châtaigne ! Nous y voilà. Une fois séchées les châtaignes étaient foulées du pied pour enlever leur enveloppe aussi appelée la « bogue ». Principalement cultivé dans les régions montagneuses, le châtaignier aussi surnommé « l’arbre à pain », permettait de fabriquer de la farine dans des régions où les céréales étaient plus difficiles à cultiver.

    Ces chaussures, appelées des Soles, ont désormais une valeur purement décorative. Leur cote varie selon les marchands et les collectionneurs. Vous pourrez en admirer quelques exemplaires conservés au musée international de la chaussure de Romans-sur-Isère.

    Maintenant, il ne nous reste plus qu’à attendre de pied ferme le père Noël et espérer qu’il remplisse nos petits chaussons bien plus que de marrons !

Publié le 07 décembre 2018 par Valéry

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